Un pour l'Europe, un autre pour le reste du monde


Il reste moins de deux mois à Apple pour accorder ses violons avec la législation européenne sur les marchés numériques (DMA), dont les mesures entrent en vigueur le 6 mars.

Apple a beau contester devant la justice européenne le statut de ses différents services, le contrôleur d’accès va tout de même devoir mettre en œuvre les différentes mesures du DMA à compter du 6 mars. Un véritable big bang d’iOS et de l’App Store qui va permettre de télécharger des applications en dehors de la boutique officielle (sideloading) ou encore de payer des achats intégrés avec autre chose que le système de paiement d’Apple.

L’App Store européen sera-t-il bien traité ?

Il ne reste plus qu’à mettre ces dispositions en musique, et malgré l’échéance qui approche, le constructeur n’a encore rien révélé de ses intentions. Du point de vue de l’entreprise, cela peut se comprendre : Apple n’a aucune envie de « casser » le modèle économique sur lequel le succès de l’iPhone s’est bâti. Et ce n’est pas par gaieté de cœur que la firme à la pomme va abaisser les hauts murs du jardin fermé dans lequel elle invite ses utilisateurs.

Mais l’entreprise n’a pas le choix, comme l’a répété Margrethe Vestager auprès du principal intéressé, Tim Cook, lors de sa tournée en Californie ! La commissaire européenne à la Concurrence en a aussi profité pour glisser un mot sur les problèmes posés par Apple Music à la concurrence — Apple risque une grosse amende dans ce dossier.

Sans trop de surprise, le constructeur est donc en train de faire les changements techniques qui s’imposent pour respecter le DMA, croit savoir Mark Gurman. Dans les prochaines semaines, Apple devrait déployer les ajustements, ce qui impliquerait la scission de l’App Store : un pour l’Union européenne, l’autre pour le reste du monde.

Dans ce contexte, la boutique européenne ne risque-t-elle pas de devenir un citoyen de seconde zone pour Apple ? Certaines fonctionnalités destinées aux développeurs le seront-elles aussi en Europe ? On imagine mal le groupe faire sa mauvaise tête, mais si c’est le cas, la concurrence pourrait alors potentiellement attirer les déçus de cet App Store moins disant. Ce bouleversement sera en tout cas suivi de près partout dans le monde, y compris aux États-Unis où les autorités s’intéressent de près aux pratiques d’Apple.

Lire Après l’Union européenne, les États-Unis menacent aussi le business très lucratif d’Apple

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Source : Bloomberg



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